Le Confinement total serait une source de propagation du virus

LE CONFINEMENT TOTAL SERAIT Dangereux, VOIRE UNE UTOPIE POUR L’AFRIQUE :

 Alte !! chez les Anciens Etudiants Africains de l'Ecole de Guerre Economique de Paris tous membre du Groupe de Recheche d'informations sur la  sûreté et la cybersécurité


 

CAS DU CAMEROUN:

Un modèle social Diffèrent.

Depuis le lundi 16 mars date de déclaration du confinement en France, l’idée a germé dans la tête de plusieurs pays Africains qui ont pour habitude de croire qu’il faut copier la France.Mais seulement c’est

 « uniquement dans les mêmes circonstances que les mêmes méthodes produisent les même résultats ».

Cet article a pour but d’interpeller les autorités africaines à éviter le copier-coller systématique. Et à apprendre à adapter leur discours et leur mesure de gestion de crise à notre modèle social; dans le cas actuel, à notre modèle d’urbanisme sanitaire et à la réalité simple du Quotidien.

Le Confinement ne doit pas être  systématique, c'est un luxe que tous les pays ne peuvent pas se permettre.

On ne pas peut que se confiner que si on a la première ressource vitale a porté : l’eau. et on ne peut pas fourni de l'eau à tous les foyers

Le confinement est un luxe qui n’est pas à la portée de tous. En prenant une telle décision, les pays européens font une analyse basée sur leur modèle social. En temps normal « Je peux rester une semaine chez moi sans avoir besoin de sortir »: Dans la culture de mon environnement culturelle nous faisons des course 1 ou deux fois dans le mois, mon frigo est plein, j’ai de l’eau, internet et je n’ai pas l’habitude de papoter avec mon voisin de toutes façons » Ainsi donc le confinement n’a qu’un impact professionnel du moment que mon salaire n’aura pas bougé. Mais au Cameroun et en Afrique en général c’est loin d’être le cas.

 

Un Urbanisme sanitaire Différent et Des vertus morales différentes:

 - Comment imposer le confinement dans des pays où une grande partie de la population n'a pas accès à l'eau à la maison?

 

Au vue de notre modèle social où 10 familles ont une cour commune, où 5 maisonnettes partagent un robinet commun placé au milieu de la cour, où il faut aller prendre une gousse d’ail ou la tomate chez le voisin, je peux même vous assurer qu’il y a des habitations sans porte. Le confinement doit être accompagné des mesures qui nécessitent des moyens que nous n’avons pas.

Pour se propager, les virus et bactéries exploitent un atout clé de l’espèce humaine, qui a été au cœur de son évolution : notre propension unique à nouer des rapports sociaux. L’aide aux autres est d’ailleurs connue dans toutes les cultures Africaine et à toutes les époques comme la plus grande des vertus morales. Les virus ont, au cours de leur évolution, exploiter cette valeur, pour mieux la retourner contre nous. Voilà pourquoi la « distanciation sociale », bien que nécessaire à un certain degré, est si contre-nature et si difficile à mettre en œuvre.

Il est très difficile d’imposer ces comportements. L’existence même de nos sociétés ouvertes est défiée. A mon avis,

« le confinement total serait plutôt une source de propagation du virus, et d’une crise sociale. Il faut agir autrement et adapter la gestion de la crise à notre environnement social et notre urbanisme de santé ».

Chez nous, nous avons des cours communes,pour certains des WC commun avec le voisin,sauf si cela ne concerne que les foyers modestes des quartiers à résidence isolée.

À l’inverse des pays Européens, il faudrait plutôt ouvrir les vannes et séparer les populations, profiter de la disponibilité des grands espaces libres dans des régions en Afrique. Accélérer le nombre de tests journalier et créer des clusters.

Ensuite, faire plus des tests,on peut alors extraire et cluster dans des zones spéciales les cas de contamination ou en observation.

Car à ce jour, une personne sur laquelle on des doutes retourne dans son environnement habituel sans inquiétude. Il faudrait absolument agir vite.

Si nous n’arrivons pas à gérer cette crise "sur mesure", elle pourrait se transformer en crise sociale.

Elle se développe dans un environnement déjà marqué par de très fortes inégalités. Dans les villes, si vous êtes de la classe moyenne, et que vous avez une maison, un jardin, vous ne vivrez pas le confinement de la même manière que quelqu'un qui habite dans des quartiers populaires très densément peuplés ou dans des bidonvilles.

Or c’est dans ces zones-là que se trouvent 60 % des habitants,

(Selon le Bureau Central des Recensements et des Etudes de la Population (BUCREP), le Cameroun comptait en 2005 17 463 836 habitants composés de 8 831 800 femmes et 8 632 036 hommes.

Plus de la moitié de la population a moins de 18 ans et le poids démographique des enfants âgés de moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Selon le milieu de résidence, on observe des variations assez nettes dans la structure par âge de la population. Les enfants âgés de moins de 15 ans représentent 39,2 % de la population en milieu urbain et 47,8 % en milieu rural. Les personnes âgées (60 ans et plus), qui représentent (5,5 %) de la population totale du pays, sont particulièrement plus représentées en milieu rural (6,5 %) qu’en milieu urbain : (3,4 %).

Je crois que nous pouvons faire des parallèles avec les chiffres de la maladie : en fonction des jeunes, des vieux, et de quoi vivent les vieux en zone rurale par exemple, c’est selon moi une bonne piste, surtout qu’il y a plus de jeune en Afrique en général et moins de vieux.)

 Pour cartographier la propagation de la maladie sur le territoire. Etant donné qu’il y a encore suffisamment d’espaces libres, on peut entrevoir des clusters où seront orientés directement les testés positifs. On sait qu'ils sont particulièrement contagieux, et que chaque personne infectée peut en contaminer trois autres à son tour en moyenne, et ainsi de suite.

 S’il faut respecter le confinement, il faudrait viser tout le quartier globalement, car les contrôles s'il y a, se limitent dans les rues principales. Il s’agira alors d’un confinement d'un quartier par rapport à un autre, et non de personne, et la vie continuera à l’intérieur des « sous quartiers ». Accomplir des gestes-barrières de distanciation sociale et d’hygiène des mains ne serait pas diffèrent d’aller chercher de l’eau avec une passoire.

Il convient donc de dispatcher les populations vers des zones déterminées, si possible même créer des villages temporaires.

Ensuite mieux informer sur des canaux accessible a toute la population.Je pense ici a la nouvelle mode camerounaise des twitter alors qu'a peine 10% de la population ont un compte twitter dans ce cas un site web dédié aurait été simple et pratique.

 

Et quelle évolution l’épidémie suivra-t-elle à la levée du confinement ?

Le danger de sortir ou de rester cloîtré ?

 La moitié de la population de Douala et Yaoundé n’a par ailleurs pas accès à l’électricité et à l'eau courant de manière régulière et constante.

L’eau, une ressource vitale dont l’accès doit plutôt être facilité, dans ce contexte de nécessaire renforcement de l’hygiène. "Pour accompagner les réductions de mobilité ou les confinements, les pays riches débloquent des sommes faramineuses. Le Cameroun ne dispose pas des moyens des" pays riches" pour prendre des mesures de confinement strict dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Les états pauvres qui imposeraient un confinement pourraient s’exposer à une instabilité. "Ils s’exposent au risque de confrontations entre la population et les forces de sécurité ", pouvant même déboucher sur « un risque de violences et d’émeutes si des gouvernements veulent à tout prix appliquer ce mot d’ordre dans les bidonvilles".

L’exemple Sud-Coréen peut inspirer, encore qu'auparavant, il faudrait disloquer les populations : la Corée a montré qu’associer tests massifs dans la population et ports de masques peut aussi permettre de limiter les dégâts. Mais nos états africains pourraient également s’appuyer sur leurs propres expériences et leurs réflexes acquis lors de précédentes épidémies, notamment les pays qui sont venus à bout d’Ebola.

Cette crise va imposer de pomper dans les budgets nationaux d’importants moyens financiers, alors que nombre de ces Etats africains étaient déjà en état de surendettement avant la pandémie. Certains ont de plus été déjà heurtés violemment par le choc économique du virus avant même d’en voir les premiers malades, vu la chute des prix des matières premières qu’ils exportent, comme le pétrole.

 Rester Vigilants après que L’Europe ait annoncé la fin de la crise.

 La dernière phase qui risque d'enfoncer les Africains serai le fait de récupérer l’information venu d’Europe sur la baisse du risque, car la pandémie n’a pas eu la même courbe d’évolution, il y a eu un décalage de quelques semaines. Tant que ce virus subsistera dans un quartier populaire, il demeurera une menace nationale après la crise.

Les conséquences de la non maîtrise de la gestion de cette crise sont déjà visible et assez grave :

-L’épidémie a donné libre cours à l'automédication. L’absence d’un site web dédié et une communication non accessible à la majorité (Tweeter et TV) ont donné raison aux réseaux sociaux : conseils prodigués par de faux médecins sur les réseaux sociaux, prises de médicaments sans ordonnance, traitements de qualité douteuse pour se mettre à l'abri du coronavirus...

Avec la propagation du coronavirus dans plusieurs pays africains, de "faux médecins" fleurissent sur les réseaux sociaux, au Cameroun notamment. Ils n'hésitent pas à proposer des recettes miracles pour vaincre le virus, en poussant les gens à prendre des risques avec leur santé. Ces "activistes" d'un nouveau genre surfent sur la vague de la panique engendrée par le coronavirus. Déplorant :

 Des docteurs Facebook' encouragent les gens à boire beaucoup d'alcool et à consommer de l'eau chaude.

 Au Cameroun, la chloroquine (parfois douteuse) est en rupture de stock dans "les pharmacies de la rue", ces officines où l'on peut se procurer toutes sortes de médicaments à moindre frais. Une déclaration du ministre camerounais de la santé, le Dr Malachie, a confirmé l'efficacité de ce produit.

Le ministre s'était toutefois gardé d'affirmer qu'il s'agissait d'une solution absolue au coronavirus et s'en remettait au verdict de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L'annonce de nouveaux tests prometteurs sur la chloroquine a poussé les Camerounais à se ruer sans attendre dans les pharmacies et les marchés informels du médicament pour se procurer le remède-miracle. Et chacun y est allé de ses petits conseils. L'on comprend que les stocks de Chloroquine, pourtant interdite depuis une quinzaine d'années au Cameroun, se soient rapidement épuisés. Les mises en garde répétées sur la qualité douteuse de la molécule en circulation dans le pays n'y ont rien fait.

Sur l’antenne de la BBC le docteur Christophe Ampo, membre du Comité exécutif de l'ordre national des pharmaciens du Cameroun affirmait :

"Nous avons fait un prélèvement de cette chloroquine qui circule au Cameroun. Nous l'avons testée et constaté que le principe actif était soit inexistant, soit en quantité insuffisante".

 Il est donc crucial que les choses soient clarifiées.

Au micro de RFI, son collègue Eugène Sobguis de l'hôpital de Yaoundé redoutait surtout les effets secondaires de cette molécule consommée en automédication : "Il ne faudrait pas qu'on se retrouve avec de nombreuses populations souffrant des effets secondaires de la chloroquine, L'automédication pourrait s'avérer fatale".

En attendant qu'un éventuel médicament contre le Covid-19 soit validé par l'OMS, des médecins africains multiplient les mises en garde dans leurs pays respectifs contre la pratique de l'automédication qui pourrait se révéler fatale. "Il faut que les gens comprennent que même si la chloroquine s'annonce comme un espoir, il ne faut pas faire n'importe quoi.

Chacun ne devrait pas la prendre chez lui à la maison".

Des dirigeant devrait s’entourer des spécialistes des domaines concernés

Urbaniste, analyste de gestion de grise, analyste des risques culturel et sociale, psychologue…Ce n’est pas une affaire des ministères de la santé qui ont qu’un rôle à indiquer les consignes sanitaires. La crise est nationale et sécuritaire désormais.

Il faut que les dirigeants africains ne confondent pas les postes de hautes personnalités à la capacité à tout gérer.

Je pense qu’ils manquent des analystes en gestion de grise dans leur circuit. Il faudrait faire appel aux experts en gestion de risques, en gestion de crises, aux architectes et aux techniciens.

Le ministère de la santé intervient sur le volet sanitaire et il le fait assez bien.

Je crains que ses efforts soient anéantis par la réalité pratique du quotidien car le Covid 19 n’a pas mis une pause aux autres problème et aux autres guerres.

Pour conclure,

Ce qui me donne un brin de sourire est qu’une évidence pourrait forcer la solidarité :

tant que ce virus subsistera en un recoin de la planète, il restera une menace mondiale. Aider à endiguer le virus en Afrique, c’est l’endiguer partout ailleurs. Mais à quel prix !

 Pour la Nouvelle Republique:

 M. Serge ZEBE MRSC (Cameroon)

-Président du Groupe de Recherche d'information sur la 

Sûreté et la Cybersécurité France (GRISCC)

-Manager de risque, sûrêté internationale et cybersécurité

Yacouba BAMBA 

-Responsable Afrique de L'Ouest du Groupe de Recherche d'informations sur la sécurité la 

Sûreté et la Cybersécurité -France (GRISCC)

-Consultant en sûreté internationale

 

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