Les cybers criminels envoient des messages avec des liens qui, si on clique dessus, leur permettent de récupérer des données personnelles.
Pierre Penalba, expert informatique et responsable du premier groupe de lutte contre la cybercriminalité «groupe cyber crimes » de la police judiciaire à Nice, affirme que c'est un véritable cri d'alarme dans le monde. Les criminels du Net profitent de cette période d'épidémie pour récupérer les données des personnes et des entreprises.
Tout usager d'internet est concerné et les chiffres font peur : 978 millions de personnes dans le monde subissent une cyber attaque chaque année. La France n'est pas épargnée. Chaque année dans le pays, 26 millions de personnes en sont victimes.
Des attaques liées au contexte de la pandémie
Les attaques sont permanentes, essentiellement par fishing. Sur la messagerie, un particulier reçoit un mail provenant d'un site a priori de confiance avec une pièce jointe à ouvrir.
Actuellement, il peut s'agir d'un faux remboursement, d'un abonnement, ou actuellement d'une information avec un questionnaire lié à l'épidémie, les escrocs jouent actuellement sur la peur. Un clic et l'ordinateur est infecté.
Piraterie du contenu de l'ordinateur en un clic
Les données personnelles peuvent être récupérées, de gros fichiers, des vidéos, des coordonnées bancaires. Ce vol peut s'assortir d'une demande de rançon, de plusieurs milliers d'euros. Les entreprises ne sont pas épargnées, les pharmacies non plus... Pour Pierre Penalba, toutes les tablettes, et tous les ordinateurs sont concernés, y compris les Mac sur lesquels il préconise un antivirus.
Appel à la vigilance systématique
Ce flic 2.0 appelle les internautes à une extrême vigilance. Il recommande de se montrer aussi prudent avec un mail qu'avec un inconnu qu'on rencontrerait dans la rue. C’est pourquoi il appelle à plus de vigilance :
- Vérifier la structure de l'adresse ( .fr, ou encore .com) et ne jamais cliquer sur le lien ou la pièce jointe.
- Il explique aussi qu'il faut taper l'adresse dans une autre page qui permettra de vérifier sa véracité. On évite ainsi d'être redirigé vers un site à son insu.
- Et il est encore plus radical : pour lui, il ne faut pas ouvrir un mail de quelqu'un qu'on ne connaît pas, les liens liés au coronavirus relèvent dans la plupart des cas d'une attaque massive.
Une cellule dans les Alpes-Maritimes, et des plaintes centralisées à Paris
Le groupe que Pierre Penalba dirige à Nice traque les criminels dans le monde entier, mais c'est en ligne qu'il faut faire un signalement. Vous êtes tombé dans le piège ? Deux sites sont à votre disposition : internet-signalement.gouv.fr (ministère de l'Intérieur) ou cybermalveillance.gouv.fr.
Notre correspondant. Anaelle