La politique du renvoi en Indonésie

L’Indonésie ne veut plus accueillir les amas de déchets provenant de l’Occident les yeux fermés. C’est pourquoi l’archipel a pris la résolution de renvoyer près de 49 conteneurs dans leurs pays respectifs, il y’a quelques jours. Il se positionne à l’image de la Chine et d'autres pays d'Asie du Sud-Est. Le message est claire : l’Indonésie ne veut plus être la déchetterie des Occidentaux, du moins pas à n'importe quel prix. Il oblige ainsi les occidentaux à faire correctement le tri en amont ; car au milieu des plastiques se trouvaient des détritus en tout genre, voire dangereux, comme l'explique ce responsable de l'île de Batam :

« Il y avait par exemple des bouteilles qui contenaient un liquide huileux et qui dégageaient une odeur très forte, assure Herman Rozi de l'Agence de l'environnement de Batam. Il pourrait donc s'agir de déchets dangereux. Quand nous avons ouvert les conteneurs, ça sentait très fort, mais pas dans tous. ».

La cargaison a donc pris le chemin du retour, vers les États-Unis, l'Australie, Hong Kong, mais aussi la France et l'Allemagne. Une politique du renvoi désormais récurrente en Indonésie, aux Philippines et en Malaisie, des pays qui avaient pris le relais de la Chine lorsqu'elle avait interdit l'an dernier l'importation des déchets plastiques mais qui arrivent eux aussi à saturation.

selon le Fond Mondial pour la Nature, chaque année 300 millions de tonnes de plastique sont produites et 100 millions se transforment en polluants terrestres et marins.

Laurine Azebaze

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